Une bonne partie de notre production est issue de la cueillette de plantes sauvages. Quels sont les points forts de ces produits ? Comment ces ressources naturelles sont-elles gérées ? Petit tour d’horizon…
Il est a priori possible de cultiver toute plante sauvage, cependant la cueillette de plantes dans leur milieu naturel présente des avantages en termes de qualité notamment.
Plantes sauvages ou plantes de culture ?
La culture de plantes sauvages peut être menée en réalisant des plants à partir de pieds sauvages. Cela permet dans certains cas de pouvoir en produire plus et également, par l’intervention du cultivateur (irrigation) d’éviter les aléas et de préserver la ressource naturelle. Cependant, les plantes sauvages présentent des qualités spécifiques : elles s’implantent dans un emplacement idéal pour leur développement (exposition, pente, humidité), elles résistent naturellement aux épisodes climatiques sévères (sécheresse) et aux parasites et champignons présents dans leur environnement. Et qu’est-ce-qui leur permet de se défendre ? Les composés présents dans l’huile essentielle et l’hydrolat que nous fabriquons ! Autrement dit, la plante sauvage développe une qualité qui se retrouvera dans nos produits.
Une qualité maîtrisée.
Pour produire des hydrolats et huiles essentielles de qualité, la cueillette doit s’opérer à un stade de développement particulier de la plante. Souvent, pour les plantes méditerranéennes, il faut attendre la floraison.
Ainsi, nous surveillons scrupuleusement les lieux de cueillette pour effectuer la récolte au meilleur moment.
Une cueillette minutieuse.
La cueillette est d’abord sélective : seule la plante intéressante est prélevée. Par exemple, dans une prairie, on va prélever de l’origan en laissant les carottes sauvages qui seront ramassées plus tard. Les plantes qui nous intéressent sont rarement en massif mais plutôt disséminées au milieu des autres. Il faut donc s’appliquer pour ne pas polluer notre cueillette avec d’autres plantes, un tri est parfois nécessaire après récolte.
Souvent, on va passer plusieurs fois au même endroit pour ramasser uniquement les plantes en fleurs par exemple. La floraison peut s’étaler sur plusieurs semaines. Si on cueille trop tôt certaines plantes ne sont pas en fleurs, si on cueille trop tard sur certaines la floraison est passée. Alors on passe à plusieurs moments pour avoir une qualité optimale !
Des ressources préservées.
Une cueillette de plantes sauvages ne se fait pas… à la sauvage ! Nous cherchons à ne pas perturber l’écosystème et préserver les équilibres entre les plantes. Ainsi, lors de la récolte de plantes herbacées, nous laissons environ 1/4 de la plante, les plants trop petits sont laissés intacts. De cette manière, la plante n’est pas affaiblie et peut continuer à être disséminée.
D’autre part, une coupe trop franche, si elle ne met pas en danger la survie de la plupart des plantes aromatiques, affaiblit cependant la plante vis-à-vis de ses concurrentes. Alors que dans votre jardin une sarriette coupée très court aura tout le temps de repartir avec vigueur, dans la nature la concurrence des autres plantes risque tout simplement de la faire disparaître. Envahie de ronces, par exemple, elle ne pourra plus pousser à sa guise.
Cela est important pour le genévrier. Cet arbre pousse dans des zones peu boisées. Coupé trop sévèrement, il subira chez nous la concurrence des chênes qui poussent plus rapidement que lui.
Nous prélevons les plantes plutôt dans la deuxième moitié de la période de floraison, pour laisser les pollinisateurs se régaler de leur pollen et leur nectar.
Dans certains cas, la taille de plantes concurrentes permet à la plante recherchée de mieux se développer : par exemple on peut mettre quelques coups de sécateur sur les branches basses d’un chêne vert qui ferait de l’ombre au thym.
Nous avons la chance de pouvoir cueillir la majorité de nos plantes sur nos propres terrains, ce qui nous permet de maîtriser complètement leur préservation et leur entretien.
Comment la certification AB est-elle attribuée ?
Nous choisissons nos lieux de cueillette loin des grands axes, ou de zones habitées. Nous évitons particulièrement la proximité des vignes.
Les zones de cueillette sont transmises au certificateur qui valide ensuite notre choix.
Voici le document avec les consignes de notre certificateur Ecocert.