La culture de plantes aromatiques en territoire cévenol (3/4) L’irrigation

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La sécheresse de cet été 2022 a remis en avant la problématique de l’accès à l’eau, et en particulier pour l’agriculture.

La culture des plantes aromatiques n’est pas parmi les plus gourmandes en eau (surtout pour des plantes destinées à la distillation) mais il est important d’y réfléchir au moment de la mise en place les cultures.

La situation initiale

Au moment d’acheter notre future ferme, l’accès à l’eau a fait partie des points déterminants dans notre choix.

Ici à la Sauclierette, l’eau se situe tout en bas des terrains par l’intermédiaire d’un ruisseau, alimenté entre autres par 2 sources, qui permet le remplissage d’un bassin construit il y a bien longtemps (en pierres, à même le rocher, sans maçonnerie « moderne »).

Mis à part le fait que l’eau doit être en partie remontée, nous avions un bon point de départ avec cette infrastructure. Nous avons fait tout de même analyser l’eau de la source au sujet des métaux lourds avant l’achat car il y a dans le secteur des zones qui présentent des taux parfois élevés en arsenic dans l’eau potable (!), dont l’origine est naturelle ou issue des résidus miniers.

Ensuite, en regardant de près la structure des fameuses terrasses, on se rend compte qu’il y a une légère pente dans le sens du cours d’eau et pour aller du fond des terrasses vers le cours d’eau. Du coup, grâce à un tuyau principal qui part du bassin (situé en amont des terrains à irriguer), une partie des terrasses sont irriguées par gravité. Tout a été bien conçu initialement 🙂

Les quelques adaptations apportées

L’eau ne peut donc pas arriver à tous les étages, on remonte une partie de l’eau par une pompe dans des cuves situées en hauteur (qui peuvent se remplir également par temps de pluie par l’intermédiaire du toit du hangar).

Cette eau sert principalement pour arroser les menthes en goutte à goutte et l’arrosage une fois ou deux dans la saison des rosiers.

Un canal (qu’on appelle aussi béal) permettait autrefois d’arroser les terrasses intermédiaires, il est en partie détruit du fait d’éboulements anciens (sans compter qu’il fallait que le bassin déborde pour l’alimenter, ce qui n’est plus possible aujourd’hui).

Éviter de gaspiller l’eau

En plus de l’adaptation des plantes à un apport modéré d’eau, j’évite de gaspiller l’eau en irriguant principalement en goutte à goutte et en mettant de bonnes quantités de broyat (ou de résidus de distillation) pour éviter l’évaporation (cette couverture végétale présente aussi d’autres avantages comme évoqué dans le premier article).

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